Víctor Daniel Lozada, Lauréat du Concours de Composition de la FIMC 2022
Interviewé par María Guinand, Vice-Présidente de la FIMC pour l’Amérique latine
Où et quand avez-vous vu le jour?
Je suis né à Valencia, dans l’État de Carabobo, au Vénézuéla, le 4 juin 1979.
Pouvez-vous nous parler de votre formation musicale générale?
J’ai été formé à mes débuts à l’école de musique Sebastián Echeverría Lozano et diplômé de l’école de flûtes à bec de Valencia. En direction de chœur, j’ai étudié avec le maestro César Alejandro Carrillo au “Conservatoire Simón Bolívar” et dans le programme de chef de chœur avec la professeure Lourdes Sánchez. J’ai suivi d’innombrables cours, diplômes et ateliers avec divers professeurs tels que William Alvarado, Josep Vila, parmi tant d’autres.
Qui ont été vos professeurs de composition et qui vous a inspiré?
Je pense avoir eu 3 professeurs dans le monde de la composition: Franklin Garcés, César Alejandro Carrillo et Dante Andreo. Tout au long de ma carrière de mélomane, j’ai été inspiré par de nombreux compositeurs de genres différents tels qu’Anton Bruckner, Francis Poulenc, mon professeur Carrillo, Astor Piazzolla, Hans Zimmer, Henry Martínez et Juan Luis Guerra.
Comment définiriez-vous votre style de composition?
Je n’ai pas cherché à mettre un nom ou une étiquette sur ma musique. Ceux qui ont eu l’occasion d’écouter certaines de mes compositions me disent qu’elles évoquent un style lyrique et subtil, à l’image de la bande originale des films romantiques. En ce sens, je fonde ma musique sur les sonorités du jazz, recherchant la simplicité du langage choral.
Quelle a été votre expérience chorale ou vocale?
Depuis mon adolescence, j’ai été en contact avec le chant. Quand j’étais jeune, je faisais partie des chorales de ma commune. Pendant mes années universitaires, j’ai chanté dans l’Orfeón de l’Université de Carabobo, et ai été pendant 4 ans chef de chœur. J’ai eu l’opportunité d’être élève en chant du Maestro William Alvarado pendant 5 ans, faisant ainsi partie du Chœur régional symphonique du Carabobo. J’ai dirigé plusieurs groupes choraux de diverses sortes. Au cours des 12 années de travail au sein de “El Sistema”, j’ai fondé des ensembles, dirigé des chœurs d’enfants et de jeunes à vocation nationale et internationale. Actuellement, je chante comme ténor dans divers groupes choraux à Madrid en Espagne, et je dirige le chœur Genesis dans cette ville.
Quels poètes vous inspirent-ils?
Tellement de poètes m’inspirent qu’il n’y aurait pas suffisamment de place pour les citer. Je peux dire que je suis inspiré par Arthur Rimbaud, John Donne, Pablo Neruda et Eugenio Montejo. Bien qu’il existe d’autres écrivains qui ne font pas la poésie à proprement parler, leur langue est tout de même magnifique; je pense à Gabriel García Márquez et Julio Cortázar.
Dans votre œuvre choral, quels thèmes vous intéresse-t-il d’aborder?
Actuellement, mes compositions sont davantage basées sur la musique sacrée et sur certains textes qui font allusion à l’amour et à la nature. Cependant, j’aimerais créer quelques œuvres qui peuvent traiter de sujets où les populations vulnérables et oubliées se sentent identifiées, et sur lesquels le reste du monde réfléchit, comme la vieillesse.
Quels sont vos prochains projets de composition?
Ce qui me motive toujours et me challenge, ce sont les concours de composition qui conduisent à respecter des règles précises. Le prochain concours sera le “Orfeo Catalá”, l’an prochain. Personnellement, j’ai le projet d’écrire un cycle de chansons pour une chorale d’enfants, avec quelques objets et des percussions corporelles. L’arrangement choral est toujours à l’ordre du jour: je fais souvent quelque chose pour ma chorale et pour les collègues qui en font la demande.
https://victordaniellozada.com
Traduit de l’espagnol par Barbara Pissane, relu par Jean Payon.