Vie Chorale en Indonésie

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Par Angela Astri Soemantri,

Michael Mulyadi et

Monty P. Satiadarma

 

Musique Chorale Folklorique Indonésienne

Entre 1960 et 2000 plusieurs choeurs indonésiens ont obtenus diverses récompenses internationales lors de festival internationaux relatifs aux ensembles choraux. C’est essentiellement dans la catégorie folklorique que les choeurs indonésiens ont impressionné les membres du jury ainsi que l’assistance. La richesse de la diversité culturelle indonésienne a sans aucun doute influencé les prestations des ensembles mélangeant leurs voix et leurs jeux de scène ainsi que leurs costumes. La situation géographique de l’Indonésie a une influence certaine sur la diversité culturelle des 200 000 000 habitants répartis sur plus de 13 000 îlots de l’archipel équatorial situé en Asie du Sud-Est. Des sons mélodieux provenant des collines luxuriantes des îles au grondement des gigantesques vagues de l’Océan Indien, toutes les voix sont portées par les coutumes locales qui se mêlent à la spiritualité pour créer les nuances culturelles de chaque choeur indonésien. Les couleurs de la nature et de la pluralité culturelle, ainsi que la diversité, sont parties intégrantes de cette nation où le chant est également une coutume locale. Les Indonésiens chantent des berceuses à leur bébé dans des hamacs, ils chantent pour leur terre lorsqu’ils plantent et qu’ils récoltent le riz et ils glorifient l’univers pour remercier le Créateur.

 

Wearing traditional costume for singing the Javanese traditional song
Wearing traditional costume for singing the Javanese traditional song

 

L’Indonésie est un pays festif où les gens dirigent parfois des festivals et célèbrent la vie. Il n’y pas une journée de festival où l’on ne pratique pas le chant et la danse ; il en est de même lors des réceptions en l’honneur d’invités dans les villages. Le chant en groupe fait partie de la coutume, et les choeurs existent traditionnellement en Indonésie bien qu’ils puissent opérer dans une forme à l’unisson. La musique et le rythme sont parties intégrantes de l’activité des autochtones alors qu’ils plantent du thé ou qu’ils moissonnent, alors qu’ils pêchent ou qu’ils polissent le riz, alors qu’ils prient au temple au sommet d’une montagne ou alors qu’un enfant joue dans le jardinet d’une maison typique.

Le chant du registre traditionnnel existe depuis des décennies voire peut-être des siècles en Indonésie. Les chants spirituels datent sans doute de la période des Hindous qui remonte à quelques centaines d’années avant Jésus-Christ. Bien que l’on n’ait pas retrouvé de partition spécifique, il subsiste de simples mots écrits comme des paroles sur des tablettes en pierre et des écritures saintes sur du bambou ; les historiens pensent que ces mots étaient transmis par le chant ou chantés pour glorifier les dieux, l’univers ou le régent. Ce concept peut se rapprocher des concepts de l’histoire mondiale qui date de milliers d’années avant Jésus-Christ comme c’est le cas des cultures babyloniennes, égyptiennes et hélléniques.

C’est par la musicalité que les ancêtres des Indonésiens de l’Ouest – originaires de la province Yunnan au sud-est de l’Asie – ont transmis leurs connaissances dans le domaine de l’agriculture. Comme l’on continue à l’observer dans la période récente, où les personnes vivant près de la Birmanie et du Cambodge célèbrent de nombreux évènements,  il en est de même avec la société indonésienne qui utilise la musique au cours de ses activités agricoles. Les ancêtres des Indonésiens de l’est descendant des Aborigènes dans l’hémisphère sud tendent à être tout aussi festifs  lorsqu’ils pêchent et lorsqu’ils chassent.

Tandis que l’activité musicale progresse dans le monde, que les festivals relatifs aux ensembles choraux sont retransmis dans les médias et publiés au sein de divers groupes de société, la communauté indonésienne bénéficie elle aussi de l’impact du développement musical. L’influence des gouvernements hollandais et portugais ainsi que des négociants de l’est de l’Inde a apporté la chrétienté. Entre le XVIIème et le XXème siècle, la chrétienté s’est développée dans plusieurs régions de l’Indonésie. A Sumatra du Nord, au Sulawesi du Nord (Célèbes), sur l’île de Java, aux Moluques, en Nouvelle-Guinée occidentale, et sur les Petites îles de la Sonde, les croyances protestantes et catholiques étaient largement acceptées par les autochtones. Au cours du processus d’évangélisation, la musique traditionnelle locale était incorporée à la musique sacrée locale. Le chant en groupe a peu à peu pris la forme nouvelle de chant choral avec l’adoption d’éléments d’harmonie occidentale pour les airs religieux locaux. Les églises ont commencé à jouer un rôle important dans la l’élaboration de l’art du chant choral dans la société et cette forme de compositions vocales a constitué au cours des années une atmosphère spirituelle durant les offices religieux. Les hymnes locaux ont été composés et des choeurs de communautés locales ont été établis afin de constituer une congrégation locale. Dans le même temps, les connaissances et les méthodes musicales occidentales étaient transmises aux autochtones par les missionnaires. Ils apprenaient l’harmonie do ré mi en lieu et place de la musique pentatonique traditionnelle. L’ensemble de ces facteurs contribue au développement d’une expression musicale distincte dans les régions, un mélange à la fois de chants collectifs autochtones et de tradition chorale occidentale.

Se rendant compte de leur impact positif sur la vie spirituelle, les paroissiens ont développé ce type d’activités au moyen d’offices religieux mis en musique ainsi que par des enregistrements. Au même moment, les hymnes et les marches militaires occidentaux de l’ère hollandaise ont influencé nombre de musiciens et de compositeurs indonésiens afin de créer des chants épiques basés sur ce qu’ils avaient appris en composition musicale dans les écoles hollando indonésiennes. L’hymne national et d’autres chants indonésiens ont par exemple été crées durant la seconde guerre mondiale. Ils ont été écrits et composés par des compositeurs autochtones travaillant comme musicien à la radio nationale qui diffusait de la musique classique.

Il n’est cependant pas possible pour les choeurs de ne chanter que des chants épiques indonésiens. Ainsi la plupart des choeurs qui n’ont pas une origine confessionnelle ou qui ne sont pas affiliés à une organisation religieuse quelle qu’elle soit ne disposent pas d’une large palette de répertoire choral à chanter. Et ces choeurs limitent également souvent l’utilisation de musique sacrée locale et de musique sacrée polyphonique sans doute car ceci entre en contradiction avec leurs croyances religieuses. L’accès à la musique chorale profane du reste du monde est dans le même temps également très limité jusqu’à la fin des années 80. Les ouvrages de musique étaient difficile à trouver et ce même dans les librairies de Jakarta, la capitale. Les partitions et les ouvrages traitant de musique chorale devaient être importés et le pays en lui même ne disposait à cette époque que d’une poignée d’experts en art choral, ce qui rendait encore plus périlleux l’exploration du répertoire standard occidental. De nombreux défenseurs des choeurs autochtones sont par conséquent revenus à l’héritage local de la musique traditionnelle. Les compositeurs et les arrangeurs de choeurs ont commencé à étudier les chants traditionnels indonésiens afin de les arranger en compositions chorales. D’innombrables thèmes ont déjà été intégrés dans de nombreuses chansons folkloriques et sont devenues une source d’inspiration incroyablement riche. Même un simple thème peut être développé dans plusieurs dialectes et avec une mélodie différente. Le pays compte par exemple beaucoup de mélodies de berceuses : “Nina Bobo”, “Lelo Ledung”, et “Soleram” pour n’en nommer que quelques unes.

La culture traditionnelle et acquise qui se mélange dans cette nation multiethnique a remodelé de nombreuses compositions musicales afin qu’elles connaissent une nouvelle vie soit en conservant leur mélodie de base soit en étant recomposées sur une mélodie moderne, ou en devenant un style musical intégré unique. Les aspects traditionnels de la danse et de la spiritualité font désormais partie des représentations chorales et sont recrées comme partie intégrante des compositions vocales en se transformant parfois de façon spectaculaire. L’essor d’un tel concept a amené de jeunes compositeurs à créer des innovations musicales dynamiques qui reflètent la culture indonésienne.

Plusieurs noms d’arrangeurs vocaux indonésiens existent. Une personne comme Agustinus Bambang Yusana est connue pour son travail en tant que chef de choeur et arrangeur du folklore choral indonésien. En tant que chef à succès, il contribue également au progrès de la musique chorale traditionnelle indonésienne. Se basant sur son expérience personnelle et ses études autodidactes sur la musique, Agustinus Bambang Jusana compose ses oeuvres sur la musique avec beaucoup de sensibilité ce qui crée de fortes nuances ethniques. Il pense que la richesse de la culture indonésienne ainsi que le caractère unique de cette musique sont capables de délivrer des sons harmonieux ainsi que la paix dans les coeurs et dans les esprits. A travers ses arrangements choraux il cherche à exprimer sa créativité tandis que dans le même temps il enrichit la diversité de la musique indonésienne lors des représentations chorales.

 

Agustinus Bambang Jusana
Agustinus Bambang Jusana

 

Le Yamko Rambe, une chanson de Papouasie occidentale, a été sa première composition et elle a démontré la richesse de sa composition de musique chorale indonésienne. Il commence à composer chaque morceau en recueillant des informations de fond sur l’ethnicité et l’origine de la chanson. Ceci afin de coller aux caractéristiques de la musique, à la tradition ou aux rituels en jouant la chanson, et à la manière dont le son se reflète dans les habitudes de l’ethnie. Les connaissances fondamentales essentielles sur l’ethnie et la culture l’ont aidé à trouver des points où improviser la mélodie. La manière, par exemple, dans les origines papoues, de crier ou d’appeler autrui a été insérée dans la chanson sous la forme de hurlements. Non seulement pour embellir la chanson ou pour constituer un ornement décoratif, mais cette improvisation donne également du sens à l’interprétation de la mélodie. Ses compositions tendent à toujours se connecter au développement actuel de la musique. Cet ajustement peut être lié à interprétation de paroles, à l’ajout d’instruments de musique telles que les percussions et à l’inclusion d’une danse rythmique. Tant que l’originalité de la chanson est conservée, l’improvisation ne semble pas l’endommager, dans le cas contraire elle l’embellit en tant de représentation à part entière.

 

O rcaellae Vox Sacra choir singing Yamko Rambe
O rcaellae Vox Sacra choir singing Yamko Rambe

 

La dimension multiethnique alliée à un grand sens de la musicalité créera un caractère unique sur chaque composition musicale. Ainsi les compositions folkloriques indonésiennes tendent à encourager les choeurs à représenter le caractère unique des groupes ethniques indonésiens.

 Il y aurait une longue liste de débats et de discussions à propos de la musique chorale folklorique indonésienne. La richesse de la culture de ce pays est un sujet intarissable de discussions, de recherches et d’analyses  afin de continuer le développement de la musique indonésienne comme partie intégrante de l’héritage mondial. Pour conclure, toute personne qui s’intéresse à la musique chorale peut constater l’étendue de la dimension multiethnique et culturelle du pays en se plongeant dans la musique chorale folklorique indonésienne.

 

Education chorale en Indonésie

En Indonésie le chant fait partie des activités sociales régulières, y compris à l’école. Dans presque chaque école primaire du pays, le chant est inclus au programme. Une fois par semaine, au minimum, les élèves ont un cours d’activité vocale : ils peuvent y apprendre à chanter ensemble ou bien chacun d’entre eux peut chanter à tour de rôle devant la classe afin que l’enseignant le note. La plupart des écoles prévoient des classes vocales pour que les élèves puissent chanter a) l’hymne national, b) les chansons patriotiques nationales (marches et hymnes), c) des chansons pour enfants. En tant que partie intégrante du programme éducatif, élèves et enseignants se retrouvent pour hisser le drapeau et chanter l’hymne indonésien le jour de la fête nationale. Ils doivent faire cela le jour de l’indépendance, le 17 août de chaque année. Certaines écoles disposent de programmes où élèves et enseignants doivent également hisser le drapeau, chanter l’hymne indonésien ainsi que d’autres hymnes au mois de mai le jour de l’éducation nationale,  le jour du “Pancasila” (les cinq principes du pays) en octobre ainsi qu’à l’occasion d’autres jours fériés. Dans le pays quasiment chaque élève doit apprendre l’hymne national ainsi que quelques chansons patriotiques. Parfois, au cours de leur cursus, lorsque les élèves commencent à aller à l’université, les aînés leur demandent de chanter l’hymne national ; s’ils l’ont oublié ils peuvent être rudoyés.

Le développement des chorales chrétiennes a amené les écoles, les universités et d’autres communautés de la société indonésienne à développer également leurs activités chorales. Chaque école et chaque université ainsi que chaque communauté spécifique sont influencées par l’aspect ethnique de son passé, sous l’angle sociétal et religieux. Par conséquent les activités chorales fleurissent. Alors que pendant la guerre les chorales de jeunes pour motiver les combattants étaient retransmises sur la radio nationale et que durant les années 70 les femmes des militaires ont développé les représentations en public de l’activité chorale, les étudiants des universités ont également développé des programmes choraux intégrés à leurs activités extrascolaires

En tant que partie intégrante d’une part, des programmes du Département de la culture ainsi que de l’éducation dans le développement des activités étudiantes et, d’autre part, des programmes du Département social dans le développement social, les festivals liés aux chorales ont commencé à fleurir dans la société. L’impact était pour le moins inattendu puisque les activités chorales en Indonésie au milieu des années 70 ont connu un essor dans plusieurs provinces que ce soit sous la forme de festivals amateurs, de festivals professionnels, de festivals étudiants et se sont mélangés aux festivals culturels ethniques  ainsi qu’aux vacances nationales. Nous voyons actuellement peu de programmes de festivals initiés par le gouvernement sans aucun choeur.

Alors que les classes de chant ou de techniques vocales sont inclues dans le programme scolaire, et que des groupes de chanteurs ou même des communautés tendent à jouer le rôle d’actions éducatives, il n’existe pas d’éducation chorale officielle en Indonésie. Les étudiants peuvent assister à des activités chorales en tant qu’activités extrascolaires, à des activités communautaires près de leur zone résidentielle ou comme une partie de leur pratique religieuse. Même si au cours des vingt dernières années plusieurs activités nationales et provinciales ont développé des festivals autour des ensembles choraux, et certains ont été défendus par le gouvernement, il n’existe aucune éducation chorale officielle à l’école. Les classes de technique vocale demeurent le programme officiel et, la plupart du temps, dans une forme non chorale. Les enseignants qui s’occupent des classes vocales dans les écoles n’ont pas besoin d’avoir un bagage en éducation vocale du moment qu’ils savent jouer un instrument. Peu d’écoles peuvent exiger que les enseignants de technique vocale aient un bagage en éducation vocale mais la plupart des écoles n’ont pas ce type d’exigences. Les activités qui supposent l’exploration d’aspects musicaux variés en utilisant la voix humaine n’ont tendance qu’à être des concepts généraux de musique basés sur la connaissance personnelle limitée des enseignants. Les indicateurs de réussite, c’est-à-dire les bonnes notes, peuvent reposer uniquement sur la capacité des étudiants à chanter une chanson en SA, SSA, SAB, ou SATB mais pas sur leurs capacités à exécuter les techniques de chant. Très souvent les enseignants choisissent un répertoire inapproprié et les étudiants sont alors incapables de  bien l’interpréter. Ceci peut être dû aux performances limitées des enseignants dans le choix et la sélection du répertoire approprié, cela peut aussi être lié à l’incapacité de l’enseignant à déterminer le répertoire adapté en accord avec les capacités des étudiants, ou même le manque de connaissance de l’enseignant pour ce qui est du concept du choeur en lui-même.

Les programmes éducatifs en Indonésie ne prêtent pas tant d’attention au développement des talents et des compétences mais plutôt à la linguistique et aux mathématiques. Même en linguistique les programmes prêtent moins d’attention à la littérature qu’à la grammaire constructive. La société indonésienne est plutôt poétique dans son expression linguistique constate-t-on avec ironie. Les poèmes, les paroles de chanson et les chants demeurent une partie de la tradition qui regroupe plusieurs tribus et groupes ethniques indonésiens. Les attentes sur les opportunités fournies aux étudiants de développer leur talent artistique à l’école demeurent maussades pour encore de nombreuses années mais les opportunités qui s’offrent à eux pour développer leurs compétences dans la communauté sont prometteuses. Tandis que les écoles ne prévoient pas de cours de choeur pour plusieurs raisons, notamment en raison des compétences limitées des enseignants, plusieurs institutions privées de musique prennent de l’essor dans la communauté, notamment dans les grandes villes telles que les grandes villes de province.

A côté de l’avancement de la musique chorale dans le monde, la passion pour la musique chorale en Indonésie a elle aussi augmenté. Certains Indonésiens bénéficient d’opportunités pour aller à l’étranger apprendre à analyser la musique chorale. A leur retour, ils font bénéficier de leur enrichissement afin de développer la musique chorale indonésienne. Ces experts ont apporté du monde entier de nouvelles approches dans l’étude de la musique chorale ; ils ont inspiré beaucoup de défenseurs de la musique chorale indonésienne qui ont faim de nouvelles connaissances. Le processus du transfert de connaissance tend à être réalisé dans plusieurs institutions privées de musique plutôt que dans des écoles publiques. Tandis que les choeurs des écoles publiques ont un développement limité à cause de l’éducation musicale limitée des enseignants, les écoles de musique privées tendent à progresser plus facilement puisque les enseignants en musique ont un bagage éducatif international et davantage d’expérience dans l’enseignement des choeurs.

 

Workshop on vocal using kazoo with an international vocal coach from London
Workshop on vocal using kazoo with an international vocal coach from London

 

L’on peut considérer que ces institutions privées de musique sont des pionnières dans la musique chorale indonésienne. Beaucoup de leurs membres du corps enseignant ont un passé de membre de choeurs dans leur université ou dans leur église et après avoir été diplômés des universités indonésiennes, ils ont poursuivi un programme de mastère en musique à l’étranger. Il y a plus de vint ans les activités chorales dans les universités étaient très rares. Peu d’universités en Indonésie disposaient de choeurs d’étudiants et les formes étaient tout aussi simples. Ils avaient tendance à chanter des hymnes en style monophonique et ils composaient rarement des chansons dans une composition complexe comme ils le font actuellement. Dans le même temps les chorales d’église ont transmis des compositions vocales diverses depuis longtemps mais elles avaient tendance à ne jouer que lors des offices. Par conséquent seulement quelques communautés avaient connaissance de ce type de musique.

Lentement mais sûrement la musique chorale en Indonésie commence à montrer un progrès substantiel. Beaucoup de concerts de choeurs se tiennent dans des écoles, des salles de concert, et également des églises ; ils sont recherchés et appréciés par les autochtones et les étrangers. Le public n’est pas seulement invité à apprécier la représentation mais également à apprendre ce qui est présenté au travers d’une large variété de performances et de répertoire joués par les choeurs. Inspiration et créativité peuvent émerger de ces prestations et des choeurs de bonne qualité qui jouent des compositions musicales avancées encouragent d’autres chœurs à développer leur propre connaissance de leur expérience d’avoir assisté à des performances musicales de ce genre.

Les concerts récents en Indonésie sont maintenant orientés non seulement vers la théâtralité mais aussi pour l’amélioration de la qualité et l’exploration d’un répertoire plus créatif. Bien qu’il y ait toujours un nombre limité de concert de choeurs d’enfant, leur représentation a indiqué qu’ils ont acquis les bonnes compétences vocales fondamentales et que ces dernières doivent être enseignées par des enseignants expérimentés et doctes.

Cela ne s’arrête pas là. La motivation des partisans des choeurs devient même plus fanatique dans le développement des activités chorales en invitant les experts internationaux à conduire des programmes de master classes en priorité dans les zones urbaines d’Indonésie. Il est donc normal que de nombreux choeurs cherchent à participer activement à de tels programmes.

 

Choir clinic with choral expertise
Choir clinic with choral expertise

 

Ce pays multiculturel qu’est l’Indonésie a actuellement un énorme potentiel de développement de la musique notamment chorale puisque que le pays dispose de nombreuses ressources humaines. Toutefois une expertise limitée d’éducation musicale et un manque d’attention de la part du gouvernement peuvent causer le développement inégal de la musique chorale en Indonésie et résulter dans des écarts de développement entre un endroit et un autre dans le pays.

Ainsi, les amateurs de musique indonésienne, en priorité ceux qui aiment la musique chorale, ont beaucoup d’espoir que la musique chorale indonésienne se développe dans un futur proche; mais, bien sûr, les défenseurs des  choeurs ainsi que la société doivent main dans la main promouvoir la musique pour une plus large population. Il y a plusieurs sociétés et zones dans le pays qui ne sont pas familières avec la prestation des choeurs. Elles peuvent ne pas être au courant la manière pour un groupe de personne de se développer en chantant ensemble dans un choeur de grande qualité. Plusieurs secteurs sociaux ont besoin de travailler ensemble dans la promotion et le développement des choeurs indonésiens, et cette situation doit démarrer dés l’école afin de que les activités chorales soient incluses dans le programme de l’éducation nationale. Cela peut être une partie de l’éducation musicale et c’est important que les enseignants aient un passé éducatif approprié pour mener un tel programme. Enfin, bien  sûr, le gouvernement a besoin de soutenir le développement de l’éducation musicale pour les enseignants de musique. Le gouvernement a besoin de fixer des ressources financières pour le programme afin de développer des ressources humaines meilleures en éducation musicale dans le pays pour les années à venir.

 

 

angela-astri-soemantriAngela Astri Soemantri prépare un mastère en psychologie de l’éducation. Elle a passé 14 années à enseigner la musique, tout d’abord le piano et ces 10 dernières années elle a mis l’accent sur l’étude de la musique chorale. Elle est impliquée activement dans des ateliers et des master classes pour voix et choeurs et est très passionnée dans le transfert des connaissances aux choristes. En tant que chef du Choeur Royal Orcaellanum Luminare (MOL) (Anciennement Orcaellae Vox Sacra), elle a eu l’opportunité de diriger le choeur pour la première fois dans une compétition chorale internationale à Venise en Italie (mai 2009) et a obtenu deux médailles d’or dans la catégorie des choeurs mixtes et du folklore. Fière de sa nationalité, elle cherche à toujours porter et présenter la richesse de la culture indonésienne au monde entier au travers de la musique chorale. Courriel angela.astri@gmail.com

 

monty-p-satiadarmaMonty P. Satiadarma est un psychologue réputé, membre du comité national des Psychologues et membre de diverses affiliations professionnelles internationales. Psychothérapeute, art thérapeute, thérapeute familial, chercheur, ancien doyen en psychologie, ancien président de l’université publique. Il a publié des ouvrages sur la thérapie musicale. Courriel: monty_satiadarma@yahoo.com

 

michael-mulyadiMichael Mulyadi a étudié le chant, le piano et la direction de choeur. Il est actuellement journaliste spécialisé en musique classique et chef de choeur depuis 2003 avec une spécialité en musique sacrée. Il est actuellement le principal chef de choeur du Eliata Choir et son opinion sur la musique classique en Indonésie est recherchée. Courriel : michael_budiman@yahoo.com

 

Traduit de l’anglais par Barbara Pissane (France)

Edited by Anita Shaperd, USA

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